Nous avons eu le plaisir d’être invités par Longueur d’Ondes pour une interview autour de la sortie de notre nouvel album You Should Know. L’occasion de revenir sur notre évolution musicale, notre travail en studio avec le producteur Nick Davis, et sur cette nouvelle étape qui nous mène désormais jusqu’au Royaume-Uni.

The Celtic Social Club : un cinquième album qui marque un tournant — sans renier l’âme du groupe
Dix ans après leurs débuts fulgurants sur la scène des Vieilles Charrues, The Celtic Social Club revient avec You Should Know, un cinquième album lumineux qui affirme, plus que jamais, l’identité hybride — et totalement assumée — du collectif. Un disque où le rock, le folk et l’héritage celtique se tiennent par la main, en équilibre entre énergie live et élégance pop. Et si le groupe franchit un nouveau cap ? Tout porte à le croire.
Entre héritage et renouveau : la voie pop du CSC
À l’écoute de You Should Know, un constat s’impose : The Celtic Social Club n’a jamais sonné aussi libre.
Photo : Richard DUMAS
Les violons sont là, omniprésents, mais traités comme des instruments pop. Les grandes envolées celtiques, signature fondatrice du groupe, s’effacent légèrement pour laisser place à un songwriting plus large, plus anglo-saxon dans l’esprit. Un choix assumé par Manu Masko, batteur et fondateur du projet, qui confie à Longueur d’Ondes :
« Il y a effectivement un côté pop. (…) C’est notre cinquième album, on a peut-être moins besoin qu’à nos débuts de mettre en avant ce côté celtique, mais il reste notre marque de fabrique. »
Résultat : un disque moderne, accessible, mais toujours enraciné. Une musique qui s’affirme sans chercher à se répéter. Une évolution naturelle portée par une décennie d’histoire commune.
Un travail en studio “à l’ancienne” grâce à Nick Davis
Si ce nouvel album respire autant, c’est aussi grâce à la présence d’un maître d’œuvre : Nick Davis, producteur historique de Genesis, Phil Collins ou encore Marillion. Un choix presque improbable… né d’une recherche Google. Manu Masko raconte le moment-clé :
« Je tombe sur un enregistrement de Phil Collins, je vois que c’est produit par Nick Davis… Je le contacte. Il nous a fait travailler en prises live, à l’ancienne. »
Ce pari s’avère déterminant. Le son du groupe gagne en relief, en urgence, en sincérité. You Should Know sonne vivant. Tout simplement.
D’un “one shot” aux scènes du monde : l’histoire continue
The Celtic Social Club devait n’être qu’une création exceptionnelle pour les Vieilles Charrues. Mais dès les premières répétitions à La Sirène, à La Rochelle, une évidence s’impose : le projet est condamné à durer. Dix ans plus tard, l’alchimie est intacte. Les chanteurs ont changé, mais l’esprit de club—cœur battant du projet—demeure.
« Comme un club de foot : tu peux changer les joueurs, mais l’âme reste. »
Et l’aventure n’a pas cessé de prendre de l’ampleur. La Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, l’Asie… puis le Royaume-Uni, territoire longtemps jugé “imprenable” pour un groupe français. C’est finalement un ancien manager de Simple Minds qui tranchera, après un concert à Édimbourg :
« Il y a une place pour vous ici. »
La prophétie semble en train de se réaliser, album après album.
2025-2026 : une grande tournée, une ambition renouvelée
Après avoir fêté ses dix ans en 2024, le groupe attaque une nouvelle étape : un album fort, une tournée longue — jusqu’en 2026 — et une ambition claire : conquérir durablement le Royaume-Uni. Manu Masko le dit sans détour :
« On a toujours la patate. »
Malgré la pression, malgré la fragilité de la notoriété dans l’ère des réseaux sociaux, The Celtic Social Club avance avec une certitude tranquille : celle d’avoir trouvé un son, une équipe, une trajectoire.
Un groupe qui ne déçoit jamais
You Should Know confirme ce que la presse et le public savent depuis longtemps : The Celtic Social Club fait partie des groupes les plus solides, les plus généreux et les plus sincères de la scène folk-rock actuelle. Un collectif qui continue d’innover sans renier ses racines. Un groupe qui vit, qui doute, qui s’élance. Un groupe qui, finalement, ne cesse d’apprendre, de surprendre, de grandir. Un groupe qu’il faut — absolument — connaître.
