Une interview à cœur ouvert dans un média indépendant qui prend le temps d’écouter
Manu Masko revient sur l’aventure The Celtic Social Club, notre cinquième album You Should Know, et cette manière très personnelle de vivre la musique : collective, vivante, profondément humaine.

Manu parle d’abord de temps. Le temps long. Celui des onze années de The Celtic Social Club, d’un groupe qui s’est construit sans formule toute faite, en avançant à l’instinct, au groove, à la rencontre. La Parizienne prend justement ce temps-là : celui de laisser l’artiste raconter, contextualiser, revenir en arrière sans chercher la punchline à tout prix.
Manu y raconte son parcours, depuis ses premiers gestes de batteur autodidacte jusqu’à son rôle central aujourd’hui. Pas comme un leader qui écrase, mais comme un point d’équilibre, celui qui tient le tempo, qui relie les énergies. Être batteur, explique-t-il, c’est autant écouter que jouer. Trouver la bonne pulsation pour que tout le monde avance ensemble.
L’entretien revient aussi sur You Should Know, enregistré dans une configuration volontairement simple : tous dans la même pièce, en live, pour capter ce qui fait l’ADN du groupe.
Pas une recherche de perfection froide, mais une volonté de restituer l’alchimie, les respirations communes, cette sensation qu’on connaît bien sur scène. Le choix de Nick Davis à la production s’inscrit dans cette logique : respecter le son du groupe, sans le lisser. Ce qui ressort surtout, c’est une vision très claire de la musique celtique — ou plutôt de ce qu’elle n’est pas. Manu le dit sans détour : « beaucoup de gens qui viennent nous voir affirment ne pas aimer la musique celtique. Et pourtant, ils se reconnaissent dans The Celtic Social Club. Parce qu’ici, la tradition n’est pas un musée. Elle circule, elle se frotte au rock, au folk, à l’énergie brute du live ».
La Parizienne permet aussi de mettre en lumière un aspect souvent moins visible : la dimension humaine du groupe. Manu parle de l’équipe élargie, des techniciens, de la vie sur la route, de cette forme de petite communauté qui s’est construite au fil des années. Une aventure collective, faite de fidélité, d’amitiés et de confiance, bien loin des logiques industrielles.
Cette interview n’est donc pas un coup de projecteur spectaculaire. C’est autre chose. Un instant suspendu, où un musicien prend le temps de dire pourquoi il continue, après toutes ces années, à monter sur scène avec la même envie. Et pourquoi, tant qu’il y aura cette énergie partagée, The Celtic Social Club continuera d’avancer.
L’interview intégrale : https://la-parizienne.com/dans-le-tempo-de-manu-masko-itw-the-celtic-social-club.html
