À l’occasion de la sortie de notre nouvel album You Should Know, prévue le 24 octobre prochain, le magazine Bretagne Actuelle consacre une interview à Manu Masko, fondateur et batteur du groupe.

Dans cette interview menée avec Manu Masko, on revient sur ce qui a façonné ce cinquième album studio : un changement de voix, un souffle nouveau, et un son toujours celtique — mais plus subtil, plus intérieur. On y parle de transition, de son, et de cette nouvelle étape — toujours celte, mais moins frontale.
Manu Masko : « Quand on a commencé à écrire You Should Know, on ne savait pas encore qu’on allait vivre un tel voyage. Un album, ce n’est pas qu’un enchaînement de morceaux : c’est un passage. Et celui-là, on l’a traversé comme on traverse un océan. Pendant quatre ans, le temps s’est suspendu. Nos précédents albums s’étaient enchaînés tous les deux ans, presque naturellement. Mais cette fois, il a fallu tout remettre à plat. Dan Donnelly, notre chanteur depuis 2018, s’est peu à peu éloigné du projet pendant la période des confinements. Début 2022, il est parti — et nous avons dû retrouver le souffle, la direction, le cœur.«

Alors Manu est parti à Dublin. Sans plan, sans filet, juste avec l’idée qu’un nouveau chapitre devait commencer là-bas. Des clubs, des concerts, des vidéos, des visages. Et puis cette découverte : un jeune chanteur, guitare à la main, dans la rue — Taylor Byrne. Pas encore de groupe, pas encore d’histoire commune, mais une énergie brute. Il hésitait. Il ne nous connaissait pas. C’est sa mère, dit-il, qui lui a dit d’y aller. Et elle a bien fait. Très vite, le courant est passé. Taylor s’est mis à écrire. Tous les textes de You Should Know viennent de lui — parfois d’un bloc, parfois en complément de musiques que nous avions déjà commencées. Ce mélange d’expériences, de cultures et d’émotions a façonné le disque.
Ce nouvel album, c’est un pont. Entre les îles et le continent, entre les anciens et les nouveaux, entre ce qu’on a toujours été et ce qu’on devient.
Musicalement, on reste fidèles à nos racines celtiques — mais on a choisi de les aborder autrement. Moins frontales, plus fondues. Pas de cornemuse, pas de clichés : juste une vibration celte dans le grain des guitares, dans les lignes de violon, dans la manière dont les mélodies respirent. C’est là, mais plus en douceur. Plus mature, peut-être. L’enregistrement s’est fait à Poitiers, dans le studio de Richard. Tout en live, ou presque. Trois, quatre prises maximum. Pas de recherche de perfection, juste l’envie de capturer l’énergie du moment, de laisser vivre la musique comme sur scène.
Depuis, la route continue. En Angleterre, on nous appelle folk rock. En France, rock celtique. Ailleurs, world music. Peu importe le nom : on aime cette idée que notre son voyage, qu’il prenne des accents différents selon les oreilles qui l’écoutent. Ce nouvel album, c’est un pont. Entre les îles et le continent, entre les anciens et les nouveaux, entre ce qu’on a toujours été et ce qu’on devient. Et ce n’est pas une transition : c’est une renaissance. You Should Know, c’est notre façon de dire : “Vous devriez savoir où on en est. Vous devriez sentir ce qu’on prépare.” Et ça ne fait que commencer.
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